Aujourd'hui pour se plier à la tradition, un de nos amis est venu cuisiner un petit dej' pancake dans notre appartement de filles. Car en effet, si en France la journée de la femme est bien sûr célébrée, ce n’est pas une institution comme en Russie
Petit point culture : le 8 mars commémore les rassemblements massifs des femmes en Russie, en 1913 pour avoir le droit de vote, puis en 1917. Certains iront même jusqu’à y voir le point de départ de la Révolution! Mise sur un piédestal sous l’ère soviétique (afin aussi de contrer la fête orthodoxe de Maslenitsa), la fête a toujours aujourd'hui une grande ampleur, si bien que c'est un jour chômé en Russie.
L’agitation a commencé en début de semaine, les affiches ont fleuris (littéralement vu que la fleur est au cœur de cette fête). Puis 2 jours avant la dite date c’est aux mains des filles qu’ont proliféré les œillets ! Par exemple, en cafet à l’université c’est fleur et chocolat pour toutes les filles. Super excitée et comptant profiter à FOND du système j’exige depuis 2 jours d’être couverte de fleurs… on peut rêver (le butin reste à ce jour une fleur de la cafet et une fleur gribouillé sur un papier que m’a gentiment donné un pote, pour me faire taire probablement, ou bien pour se plier à la tradition. En tout cas c’est chouette).
Bon je sais que c’est un peu hypocrite de balancer des fleurs aux femmes alors que bon l’inégalité reste criante dans beaucoup de pays. En ce qui concerne la Russie, l’image de la femme dans les médias est toujours très sexualisé (il n’y a qu’à voir les pubs et les clips musicaux où les nanas se dandinent à demi nues). La crise démographique de la Russie fait aussi qu'il y a 60% de femmes et 40% d'hommes. Je pense que ce déséquilibre, loin donner une place plus importante aux femmes, procurent un certain pouvoir aux hommes, qui deviennent denrées rares.
Mais les femmes sont quand même l’objet d’un certain respect et d’une galanterie qui malgré son côté un peu agaçant peut être flatteur. Par exemple, à la sortie de tous les métros vous verrez des jeunes hommes faire le pied de grue avec un bouquet à la main. Ou encore dans a rue les voir porter un sac à main, des sacs en papier, etc… En gros, si le côté chevalier servant des russes pouvait se refléter aussi au quotidien et surtout dans la représentation qui est faite de la femme se serait cool. D’un côté je dis ça mais je n’ai qu’un regard extérieur et tous les pays ont leurs sales défauts quand il s’agit de la parité et du sexisme.
Alors même s’il ne faut pas perdre de vue les inégalités et les violences faites aux femmes, profitez en messieurs pour faire d’énormes bisous à toutes les femmes de votre vie (vos grand-mères, mamans, sœurs, femmes, petites amies, grandes amies, moyennes amies, votre prof de philo, votre 1ère dame BREF toutes !)
ET BORDEL N’OUBLIEZ PAS MES FLEURS (et mes chocolats J )
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6 janvier 2012, notre fine équipe, Jojo, Pauline sa grande sœur, Praveen (le Parasite) et moi nous embarquons pour 3 jours 4 nuits de voyage en train. Chargés comme des baudets pour ces presque deux semaines de voyage (Presque 10 jours de trains au total, et 4 sur le plancher des vaches), nous sommes (enfin surtout moi) un peu dangereux pour le reste du monde
D’abord, premier arrêt à Moscou.
Puis c’est parti pour Moscou-Vladivostock. Enfin nous nous arrêtons à Irkoutsk, faute de temps afin de pouvoir admirer les beautés de Baikal.
Le voyage s’égrène dans une douce lenteur. On se laisse bercer par le train, distraire par les paysages, on rattrape son retard en matière de littérature et de sommeil.
Un samovar à disposition nous permet de nous ravitailler en thé et bouffe plus moins comestible. Heureusement, pour nous sauver une armée de Бабушки nous attend à chaque arrêt pour nous vendre pain saucisson et petits plats.
Etudiants nous avons donc opté pour la « classe dure » selon Lonely Planet. C’est à dire un genre de wagon de 60 personnes, avec une notion particulière de l’espace personnel. Mais je ne démords pas que c’est de loin le meilleur moyen de voyager en train !
Puis c’est Irkoutsk, ses petites maisons en bois, sa foire de statues de glace. On y passe une nuit.
Ou encore son super café en mode Starbuck mais version Lénine.
Enfin nous passons deux jours à Baikal. Le lac s’étend à perte de vue. Le lapsus « au bord de la mer » au lieu de « au bord du lac » devient systématique. L’écume des vagues se fond sur une plage blanche de neige. Le petit village semble endormi, hibernant en attendant la haute saison. Ainsi, les marchands de poissons et de souvenirs sont heureux voire même étonnés de voir débarquer des étrangers en cette période assez intense niveau hiver.
Nous avons aussi tenté le chien de traineau (un peu au dépens de la pauvre Jo, il faut l’avouer :
Puis c’est le départ, retour dans un train un peu plus crade mais comme nous disions pour nous donner la pêche : « c’est l’aventure ! »
Et oui, c’était vraiment l’aventure. Alors big up à Praveen, Pauline et Jojo c’était ouf les amis !!
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Je commence mon article avec une phrase sage de notre cher Bohort (et ses vifs encouragements) !
Comment survivre par -26 ressenti -32 ? Cette question on se la pose avant d’arriver. On l’oublie en décembre en voyant le -4 de rien du tout. Puis on va en Sibérie. Ça se corse, il fait -14 degrés voir -20. Mais ça reste supportable, à part les cheveux/cils voire poils de nez qui gèlent. Oui maintenant je peux vous dire au nez quelle température il fait.
Le plus dure c’était le retour à St Pet. L’humidité et -26 degré Celsius on a vu mieux comme combinaison. La Neva est donc gelé par un temps pareil, mais aussi la mer. Donc inutile de vous dire que on se sent comme Jésus à marcher sur l’eau. Bientôt ça sera patins à glace sur la mer (et chutes hein, faut pas rêver !).
Bref je conclue cet article par quelques photos pour illustrer la température (vraiment) polaire (parce que oui, les média français m’ont bien fait marrer :p).
Là c'est la mer Baltique gelée de chez gelée !
" Ne pas marcher sur le gazon". Voui... QUEL GAZON ?
Des gens qui patinent sur les canaux dans le centre ville.
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Enième enfin petit dépoussiérage de ce blog, pour donner quelques nouvelles.
4 mois, un semestre seulement, mais d'innombrables rencontres, voyages, découvertes, petites merdes et bonnes surprises qu'on croisent ici et là en Russie.
Premièrement un petit mot sur mon installation. Quand je suis arrivé en Septembre, une éternité pour moi, j'ai tout d'abord découvert le côté sympa de l'étudiant en échange: la paperasse. Après 4 jours de course les premiers papiers sont remplis, et nous découvrons la ville avec enthousiasme.
Je suis tombée amoureuse de l'Ermitage bien entendu! Un étage entier d'impressionnistes et de peintres du XXème siècle. Entre autres 3 salles consacrées à Cezanne, 2 à Picasso, 1 à Gauguin, des Monet, des Van Gogh. Personnelement, je n’apprécie les tableaux pleinement si je peux me foutre le nez à deux centimètres de la toile pour bien sentir le trait du peintre et surtout pour voir les jeux avec les matières et les couleurs. Vincent est juste un cadeau du ciel pour les étranges créatures de ma sorte.
Bien plus qu’à l’Ermitage, je crois pouvoir dire que Monnet et ses acolytes s’amusent à peindre dans le ciel de Питер des couleurs dignes de leur plus beaux tableaux. En effet, quelque soit le temps, le bleu du ciel est souvent ponctué de tons roses, oranges ou encore rouges qui donnent à la ville Impériale une féérie infini.
Voilà l'Ermitage, ce petit bijou, with Roomie Kristina <3 et MichMich (en plein coup de pub l'Oreal)
Petite vue depuis monbalconpersonnelàmoi, prise en Septembre (maintenant le balcon est scellé à cause du froid). Ça donne une idée de la beauté des couleurs dont je vous parle.
Je vais être un peu plus triviale et parlons de la vie étudiante. Alors j’ai décidé de rester loger en résidence universitaire avec l’ensemble des étudiants internationaux. Une ambiance incomparable, des amitiés au top résumés dans ce petit dessin :